Behind the White Wheel

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Monday, March 22, 2010

"Le Temps de Vivre"



As every month, I bought my favorite magazine “Auto Retro”. What attracted me most in this issue was the editorial written by Xavier Audiau. He described in a beautiful way a major reason why classic cars owners love their cars and took me back to my childhood years as I saw myself in my father’s 1983 Honda Accord going from Beirut to Rabieh (yes that was one hell of a trip back then) or from Rabieh to Koura or even from Montreal to Toronto or to NYC in the 1989 dark blue Ford Taurus!
Does anyone remember those endless trips? What did you use to do? Sing? Look at the odometer’s reading from behind your dad’s shoulders? Fight with your brothers or sisters?
I used to do all these things, while my father was driving and my mum either giving us biscuits or pushing us to sing maybe one of the famous Sound of Music’s songs…
Dear readers, here’s Audiau’s editorial as he wrote it, in French. I decided not to translate it since his way of writing contributed in my opinion to its beauty.

“C’était il y a longtemps…A une époque où l’on voyageait encore en automobile. L’orsqu’on arrivait à destination, chez des amis ou bien dans la famille, on observait un rituel obligatoire: on refaisait verbalement le voyage en arrière avec moult details. Tout y passait, le nom des villages traversés, les détours, la lente caravane impossible à doubler, les bonbons à la menthe en attendant l’heure du déjeuner, les points cadeau offerts à la station-service, le poste radio diffusant les chansons de Brel et les concertos de Paganini, l’épouse qui ne saura jamais lire une carte…Il existait alors une loi naturelle de la puissance: Il était normal de se ranger quand une DS ou une Mercedes mettait son clignotant. Point d’orgue du récit, on avouait avec fierté sa “moyenne” et l’on attendait le verdict comme une note de bonne conduite devant une bière ou une limonade. Mon père roulait vite. Comme tous les papas. C’était écrit blanc sur noir sur le (très optimiste) compteur: 160 maxi! Il fut un temps où la vitesse était un signe de maîtrise du volant et du sens des responsabilités.
Aujourd’hui, on se déplace. A peine parti, on connait déjà son heure d’arrivée. On règle la clim’ au degrée près, le GPS indique la route et les conditions de circulation en temps réel. Avec ce sentiment d’être constamment traqué par une paire de jumelles…Alors, on tue le temps avec les écouteurs d’un lecteur MP3, les enfants regardent une vidéo ou ne décrochent plus de leur console de jeux. On ne roule plus ensembles mais seuls, côte à côte. Au terme d’un voyage au bout de l’enfer, personne n’oserait plus claironner une “moyenne” sans risquer un regard réprobateur ou le doigt pointé. C’était il y a longtemps…Je pensais à tout ça l’autre matin dans un bouchon. Voilà pourquoi aussi je serai toujours un farouche défenseur de l’automobile ancienne. Car paradoxalement, meme si l’on roulait “vite”, on avait encore le sens de l’essentiel: On prenait le temps de vivre…”

4 comments:

  1. "Le temps de vivre" ce temps-là...Tout le monde en parle! Il faudra savoir le reprendre et paradoxalement le reprendre "VITE"!

    Super blog.
    A+
    Z Kareh.

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